Facebook
Google +
Twitter

Déconfinement : les taux immobiliers restent très bas pour vos projets

Les taux immobiliers vont-ils augmenter en raison de la crise du covid-19 ? Telle est la question que se posent de nombreux acquéreurs. Une crise des crédits immobiliers est-elle à craindre ? Après de légères hausses au mois d'avril, les taux immobiliers affichent toujours des niveaux très bas en mai. Le dernier observatoire de l'organisme de cautionnement bancaire révèle d'ailleurs que les taux moyens ont peu progressé avec 1,17% en avril (toutes durées confondues) vs 1,12% en décembre 2019.

Les taux immobiliers devraient donc rester bas malgré la crise même si la reprise se fera progressivement. "Sans doute le marché de l’immobilier ne sera peut-être plus tout à fait le même qu’avant le 16 mars mais les besoins eux n’ont pas forcément tellement changé et l’heure est sans doute venue après cette parenthèse, de parier sur un redémarrage progressif du marché", constate Maël Bernier, Directrice de la communication du courtier immobilier Meilleurtaux.com.

Une baisse forte de la production en avril en raison du confinement

L'observatoire note néanmoins un fort recul des prêts octroyés (-25%) et des montants (-22,8%). Signe de l'arrêt brutal de l'activité bancaire en raison du confinement. L'activité peut désormais reprendre progressivement et les courtiers se montrent positifs. "Les nouvelles en ce mois de mai sont plutôt meilleures que le mois dernier, notamment parce que certaines banques qui avaient mis leur offre de crédit immobilier en pause sont de retour et sont à nouveau tout à fait capables de recevoir des dossiers", explique Maël Bernier.

A quel niveau sont les taux de prêt immobilier en mai ?

Les taux immobiliers se maintiennent à des niveaux très bas malgré une tendance légèrement haussière. Les taux moyens affichent : 1,15 % sur 15 ans 1,35 % sur 20 ans 1,60 % sur 25 ans selon les courtiers. Les conditions de prêt sont donc toujours très bonnes pour réaliser un achat immobilier.

Est-il encore simple d'emprunter ?

Si les taux immobiliers sont toujours bas, les conditions d'octroi des banques se sont durcies depuis le début de l'année en raison des recommandations du HCSF. Celles-ci ont un impact direct sur certains profils d'emprunteurs, ceux dont le taux d'endettement est trop élevé ou l'apport insuffisant notamment.

"En avril 2020, il s’établit encore sous l’inflation, comme cela se constate depuis près de deux années. Une telle configuration de taux inédite depuis la Libération a largement facilité l’accès des ménages aux crédits immobiliers jusqu’au déclenchement de la crise sanitaire du Covid-19. Mais depuis la mi-mars, les conséquences de la mise en œuvre du confinement se sont conjuguées avec celles des recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF). La déformation de la structure de la production de crédits qui s’observait depuis le début de l’année s’est poursuivie et la part des emprunteurs les moins dotés en apport personnel (les emprunteurs modestes et/ou ceux qui sont en primo accession) a encore reculé. Cela a presque complètement neutralisé la lente remontée des taux des prêts annoncés dans les barèmes des banques et le taux moyen des crédits a pu se stabiliser", remarque l'Observatoire Crédit Logement/CSA.

Des banques plus sélectives

Les banques sont donc plus sélectives sur les dossiers des emprunteurs et anticipent une dégradation de la situation économique du pays. "Elles nous demandent donc d’être plus vigilants sur la situation professionnelle des emprunteurs, le secteur d’activité dans lequel ils travaillent, le taux d’endettement, la part de l’apport par rapport au montant du bien, la valorisation du bien et l’épargne après projet en cas de coup dur. Elles sont clairement plus prudentes qu’en 2019 ", relève Jérôme Robin, Fondateur du courtier en prêt Vousfinancer.

"Le marché immobilier a marqué une pause... mais les visites vont reprendre. Les banques étudient à nouveau les demandes de prêt. Tous les professionnels se mettent en ordre de bataille pour la reprise qui dépendra principalement de l’évolution de la situation économique et de l’impact de l’épidémie notamment sur l’activité des indépendants, artisans et commerçants et tous ceux qui auront eu une baisse de revenus et qui pourraient ainsi être contraints de différer leur projet de plusieurs mois. Les banques, actuellement très sélectives sans toutefois fermer le robinet, vont également jouer un rôle crucial. Nous espérons qu’elles seront se montrer plus souples sur les conditions d’octroi de crédit afin de participer à la reprise du marché compliquée par le taux d’usure, tout en limitant les risques bien sûr", conclut Sandrine Allonier, Directrice de la communication et porte-parole de Vousfinancer.

Un article de Figaro Immo.